Les deux fondeurs ATI et nVidia viennent de renouveler leurs puces graphiques milieu et haut de gamme. Nous vous aidons à faire votre choix.
Une fois n’est pas coutume : la guerre fait rage sur le front de la carte graphique et, en ce début d’année, les nouveautés des deux constructeurs débarquent en masse sur le marché. Comme toujours, l’affaire se joue sur l’approche technologique, la puissance de calcul et les prix.
Sur ce dernier point, ATI reste leader du meilleur tarif. Toutefois, d’autres arguments pèsent désormais dans la balance : la 3D en est un, le rapport watts/puissance de calcul en est un autre. Ces éléments sont devenus des points de repère quand il s’agit de choisir une carte graphique coûteuse. nVidia a été le premier à tirer avec la GTX 580, qui se base sur une nouvelle révision de son architecture Fermi. Cette dernière a la lourde tâche de faire oublier la GT 480, qui s’était avérée décevante (consommation et nuisances sonores importantes). Heureusement, le constructeur a corrigé le tir.
Désormais, le dissipateur thermique est correctement calibré et la consommation a un peu diminué. La GTX 580 acquiert logiquement le titre de la carte monopuce la plus puissante du marché. Elle est également l’une des cartes les plus chères (près de 500 €). Sa déclinaison « grand public » (la GTX 570) est à peine moins puissante, mais elle est nettement plus abordable financièrement. À noter que ces deux cartes permettent d’accéder à la 3D pour les jeux et les films grâce à un kit 3D Vision qui comprend des lunettes à technologie active contre une centaine d’euros.
La relève est assurée
ATI, fort du succès et des performances de la série 5xxx, propose une évolution notable de sa technologie. Les HD 6970 et 6950 ont donc la lourde tâche de prendre la succession. Pour ce faire, ATI propose donc son nouveau GPU, Cayman, le premier à être nativement double cœur. Dès leur lancement, les cartes sont proposées à des tarifs attractifs pour des performances légèrement inférieures à la concurrence, ce qui force nVidia à revoir sa politique tarifaire. Pour faire votre choix, basez-vous simplement sur votre budget et votre besoin ou non de 3D.
A savoir
Les technologies 3D
La 3D est ici à comprendre comme vision en relief. Dans le monde du jeu vidéo, la 3D est une réalité : la majorité des titres est disponible ou compatible. On distingue deux technologies : celle utilisant des lunettes actives et celle dite passive. nVidia a opté depuis longtemps pour la première tandis qu’ATI exploite la seconde. La technologie active a un coût plus élevé en raison des lunettes alors que la technologie passive ne réclame que des verres polarisés. Dans les deux cas, au-delà d’une demi-heure d’utilisation, la céphalée vous guette. Mais les effets sont époustouflants.
Nos conseils
L’alimentation
Lorsque vous achetez votre carte graphique, vérifiez que votre bloc d’alimentation sera capable de fournir suffisamment de courant à l’ensemble de votre configuration. Attention : avec les deux modèles les plus haut de gamme de notre comparatif, la seule carte graphique consomme presque 300 W. Une alimentation d’au moins 500 W sera nécessaire.
Le boîtier
Vu les dimensions importantes de ces cartes (certaines font 20 centimètres de long), vous devez vérifier que votre boîtier pourra accueillir la vôtre sans problèmes. L’emplacement des ports PCI-Express étant souvent aligné avec l’espace réservé aux disques durs, présentez la carte à vide afin que vous puissiez la mettre en place sans contraintes.
La ventilation
Là encore, ces cartes ultra-puissantes dégagent une chaleur importante qu’il faut à tout prix évacuer de votre boîtier. Pour ce faire, ajoutez des ventilateurs partout où il est possible d’en mettre. Si vous ne le faites pas, l’élévation de température sera importante et engendrera à coup sûr des BSOD (« Blue Screen of Death » ou écran bleu de la mort) et autres ralentissements.